Le mal des transports est l’ensemble des symptômes tels que les nausées, les vertiges et les vomissements qu’expérimentent certaines personnes lorsqu’elles voyagent. Situation particulièrement inconfortable et incommodant, le mal des transports peut virer au cauchemar pour les personnes, dont l’emploi requiert de fréquents voyages. Bienheureusement, il existe des traitements aussi bien curatifs que préventifs de ce malaise. Nous allons, dans les lignes qui suivent, mieux nous familiariser avec ce mal avant d’aborder la meilleure façon de le prendre en charge.
Symptômes
La nausée et les vomissements sont les symptômes les plus courants du mal des transports, mais ce ne sont pas les seuls. Ce syndrome peut également provoquer des sueurs froides, des maux de tête et des douleurs. Parfois, votre peau peut être pâle. Vous pourriez avoir sommeil ou saliver abondamment. D’interminables bâillements peuvent être un signe précurseur de mal des transports. Certaines personnes peuvent également devenir plus irritables.
Causes
Le mouvement est détecté par le cerveau à travers différentes voies du système nerveux, y compris l’oreille interne, les yeux et les tissus de la surface du corps. Lorsque le corps est déplacé intentionnellement, par exemple lors de la marche, les informations provenant de toutes ces voies sont coordonnées par notre cerveau.
Les symptômes du mal des transports apparaissent lorsque le système nerveux central reçoit des messages contradictoires des systèmes sensoriels: l’oreille interne, les yeux, les récepteurs de pression de la peau et les récepteurs sensoriels musculaires et articulaires.
À titre d’exemple, si quelqu’un est assis sur un bateau ou dans une voiture (sans regarder par une fenêtre), son oreille interne détecte le mouvement vers le haut et vers le bas, à gauche et à droite, mais ses yeux voient qu’il est statique. Le conflit entre les informations est responsable du mal des transports.
Facteurs de risque
Les experts estiment qu’un tiers de la population est susceptible à ce mal. Certains facteurs peuvent cependant favoriser cette susceptibilité. Ainsi, les femmes sont généralement plus susceptibles que les hommes. De même, les enfants sont plus susceptibles que les adultes (généralement ceux dont l’âge est compris entre deux et douze ans). Les facteurs hormonaux comprennent la grossesse, le cycle menstruel et les contraceptifs oraux. D’autres troubles de l’équilibre peuvent être un facteur déclencheur, en particulier la maladie vestibulaire et la migraine. Une personne qui a éprouvé du mal des transports dans le passé peut avoir des symptômes plus graves lors de futurs voyages.
Prévenir le mal des transports avec Scopoderm
Scopoderm est un patch transdermique à base d’hyoscine, un anticholinergique également connu sous l’appellation de scopolamine. Le principe actif agit en empêchant la transmission au cerveau d’informations en provenance du système vestibulaire. Pour être efficace, vous devrez utiliser le patch avant de voyager. Ce dernier s’applique derrière l’oreille dans une zone saine et dépourvue de pilosité. Si vous faites un long voyage, les patchs de Scopoderm doivent être renouvelés tous les trois jours.
Les effets secondaires fréquents comprennent la somnolence, la vision floue et les étourdissements. Comme le médicament peut causer de la somnolence, évitez de la prendre si vous prévoyez de conduire. Scopoderm doit également être utilisé avec précaution chez les enfants, les personnes âgées et chez celles qui ont certaines affections telles que l’épilepsie ou des antécédents de troubles cardiaques, rénaux ou hépatiques.
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Juguler le mal des transports avec Diamox
Diamox sert à traiter une forme particulière de ce malaise, à savoir le mal des montagnes. Diamox a comme principe actif l’acétazolamide, un inhibiteur de l’anhydrase carbonique.
Dans le traitement du mal des montagnes, l’acétazolamide force les reins à excréter le bicarbonate, ce qui conduit le sang à devenir plus acide. Ceci amène le corps à penser qu’il a un excès de CO2. Il excrète alors cet excès de CO2 imaginaire par une respiration plus profonde et plus rapide, ce qui augmente la quantité d’oxygène dans le sang.
Diamox n’est pas un remède pour le mal aiguë des montagnes. Il accélère plutôt une partie du processus d’acclimatation qui, à son tour, aide à soulager les symptômes. Diamox est encore plus efficace si le traitement débute avant l’apparition des symptômes. Pour ce faire, le traitement doit commencer un jour avant le déplacement en altitude et se poursuivre pendant les 2 premiers jours du voyage.
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Traiter le mal des transports avec Phenergan
Les comprimés de Phenergan contiennent de la prométhazine, un médicament appartenant à la classe des antihistaminiques. Le principe actif agit en empêchant l’histamine de se lier aux récepteurs du centre de vomissement, une zone du cerveau contrôlant le réflexe de vomissement. Cette zone est notamment activée lorsqu’elle reçoit des messages en provenance du vestibulaire.
En bloquant les récepteurs d’histamine dans le centre de vomissement, Phenergan empêche les perturbations de l’oreille moyenne d’activer le centre de vomissement. Pour prévenir le mal des transports dans le cadre d’un déplacement de courte durée, Phenergan doit être pris au moins une ou deux heures avant le début du voyage. Pour de longs trajets, le traitement devra être renouvelé au coucher chaque nuit tout au long du trajet.
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