Plus connu sous le nom de malaria, le paludisme est une maladie à laquelle est exposée presque 44% de la population mondiale, notamment dans les zones tropicales défavorisées telles que l’Afrique, l’Amérique Latine et l’Asie. Plus de 100 pays dans le monde sont touchés par cette maladie, dont la plupart d’entre eux sont des pays africains. Le paludisme est une maladie grave, voire mortelle, voilà pourquoi on ne doit pas le prendre à la légère. A noter qu’il tue désormais une personne toutes les 15 minutes à travers le monde. Découvrez les causes, les manifestations, les traitements contre cette pathologie et les préventions.
Les causes du paludisme
Une maladie infectieuse, le paludisme est transmis par les piqûres de moustiques femelles. Ces dernières, qui sont considérées comme vecteurs de la maladie, font partie de la famille des Anophèles. Il existe 4 espèces de parasites responsables de cette pathologie, dont la Plasmodium falciparum, la Plasmodium vivax, la Plasmodium ovale et la Plasmodium malariae.
La Plasmodium falciparum est la plus pathogène. Elle entraîne la mort. Elle est surtout présente en Afrique tandis que la seconde espèce est dominante dans certaines régions tempérées. La Plasmodium ovale trouvée en Afrique de l’ouest n’est pas mortelle, sauf qu’elle peut provoquer des rechutes allant jusqu’à 5 ans après la première infection. La dernière espèce qui est la Plasmodium malariae n’est également pas meurtrière. Cependant, elle peut entraîner des rechutes jusqu’à 20 ans après la première infection.
Comment se manifeste le paludisme ?
Le paludisme se manifeste généralement par de la fièvre, des maux de tête, des vomissements, des céphalées, des frissons et des douleurs musculaires. Ces symptômes apparaissent une dizaine de jours après la piqûre du moustique. On appelle « accès de primo-invasion » les symptômes se manifestant chez les personnes qui sont infectées pour la première fois. Il survient 8 à 20 jours après la piqûre du moustique. Ce sont les jeunes enfants et les voyageurs qui sont surtout les plus concernés par ce phénomène.
Si on traite bien l’accès primo-invasion, elle va être guérie en quelques jours. L’évolution de la maladie varie en fonction de l’espèce parasitaire qui a piqué la victime. Si on ne la traite pas rapidement, elle va s’aggraver jusqu’au décès. Outre les douleurs diffuses, le paludisme trouble aussi l’appareil digestif, voilà pourquoi la victime souffre de diarrhées et de nausées. Dans certains cas, des signes de gravité peuvent aussi survenir comme les troubles de la conscience, l’ictère précoce et l’atteinte de la fonction rénale.
L’évolution de cette maladie parasitaire
L’accès rythmé vient après l’accès de primo-invasion. On passe à ce stade si ce premier n’a pas été traité correctement. Il peut survenir quelques mois, voire quelques années après la primo-invasion. Ce stade est marqué par 3 phases successives, dont le début brutal signalé par des frissons intenses et qui est suivi de pics fébriles pendant lesquels la température corporelle du patient oscille entre 40 et 41°. La victime va enfin présenter des sueurs abondantes avant la disparition totale de la fièvre.
Chaque accès dure environ 6 à 8 heures, et il est susceptible de se répéter pendant trois semaines avant de disparaître spontanément. En l’absence de traitement, le malade va se sentir très fatigué. L’accès pernicieux ou neuro-paludisme, quant à lui est aussi l’évolution de l’accès primo-invasion non traité. Il faut consulter un médecin le plus rapidement possible en cas de fièvre très élevée, de troubles de la fonction du rein ou du foie et surtout de troubles neurologiques après l’apparition d’un coma.
L’évolution de ce dernier accès dépend de l’efficacité et de la rapidité du traitement, voilà pourquoi il ne faut pas attendre longtemps à ce que la maladie s’aggrave. Agissez rapidement et consultez immédiatement un médecin.
Tout sur le traitement du paludisme
Comme toutes les pathologies, le paludisme peut être entièrement prévenu et traité. Le but du traitement est en premier lieu d’éliminer rapidement et efficacement les plasmodies dans le sang du patient afin que la maladie n’évolue pas. Le traitement est également destiné à réduire la transmission de la maladie en évitant la propagation et l’apparition d’une résistance aux personnes étant victimes plusieurs fois.
Pour traiter cette maladie, les médecins prescrivent l’un des médicaments suivants : la chloroquine, le méfloquine, la quinine, l’halofantrine, la proguanil, la sulfadoxine ou encore la pyriméthamine (voir nos pages dédiées à la Malarone, à la Doxycycline et à Lariam). Si aucun d’entre eux n’arrive pas à mettre un terme au développement du parasite responsable du paludisme, il faut passer par un autre moyen de traitement, qui est les combinaisons à base d’artémisine. Celle-ci est considérée comme le seul traitement efficace contre la malaria de nos jours. Ces combinaisons ont pour objectif de renforcer l’effet du traitement et de retarder l’apparition des résistances.
Prévention du paludisme
Seul un diagnostic peut vous aider à savoir si vous avez attrapé le paludisme ou pas. Pour ce faire, on effectue un frottis sanguin et un hémogramme. Ce premier consiste à mettre en évidence la présence du parasite tandis que ce dernier permet de déterminer la gravité de l’infection si le résultat est positif. Avec une prévention efficace, on peut éviter le paludisme. L’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides ou encore de la pulvérisation d’insecticide à effet rémanent dans les habitations sont très recommandées. Ces mesures de prévention de la transmission du parasite sont sollicitées dans le monde entier, particulièrement dans les zones tropicales en voie de développement.
Pour les voyageurs, vous devez suivre un traitement médicamenteux préventif convenant à la destination de voyage. Ce traitement à base d’antipaludéens permet d’empêcher le développement du parasite. Etant donné que ce traitement est d’une efficacité partielle, il est judicieux de consulter votre médecin quelques jours avant votre départ. Pour éviter les piqûres des moustiques, il est conseillé d’utiliser un répulsif, qui se présente soit sous forme de crème ou de spray. Appliquez-le sur les parties dénudées de votre corps.
Pour ne pas attirer trop de moustiques, ne laissez pas la lumière dans votre chambre allumée à la tombée de la nuit. Fermez les fenêtres très tôt pour que les moustiques ne puissent pas entrer dans votre chambre. Quand vous êtes en randonnée, faites attention aux herbes hautes. Pour cela, portez des vêtements recouvrant un maximum de surface corporelle. Les chaussures ouvertes sont à bannir.