Trouble du développement, la dyspraxie visuo-spatiale est une maladie dans laquelle l’enfant éprouve des difficultés à appréhender l’espace autour de lui en raison d’un mauvais placement du regard. L’enfant a du mal à coordonner les muscles moteurs de l’œil, ce qui entraîne une perte de l’information visuelle. Pathologie appartenant à la catégorie des troubles dys, la dyspraxie visuo-spatiale peut produire une forme de dyslexie. Après la dysgraphie, la dyspraxie visuo-spatiale constitue la forme la plus courante de dyspraxie.
Qu’est-ce que la dyspraxie visuo-spatiale ?
La dyspraxie visuo-spatiale n’est ni une maladie mentale, ni une maladie physique. L’enfant souffrant de dyspraxie spatiale visuelle n’est pas moins intelligent que les autres. Ce qui est en question ici, c’est la notion d’espace. Tant chez les enfants ayant des problèmes de vision que chez les enfants qui voient correctement, la dyspraxie visuo-spatiale fait référence aux enfants qui ont des problèmes pour reproduire des relations dans l’espace en deux dimensions telles que des puzzles, des dessins, l’écriture et la coloration.
Dyspraxie visuo-spatiale : quelles en sont les causes ?
Les causes de ce trouble psychomoteur ne sont pas connues avec précision, bien qu’à l’heure actuelle, il soit lié à un problème d’immaturité dans le développement neuronal. Certains pensent que ce trouble de l’évolution pourrait être lié à des blessures subies aux premiers stades de la formation du tissu nerveux à la suite d’une naissance prématurée. Il pourrait aussi avoir une origine traumatique et être associée à une détresse fœtale. La consommation d’alcool, de tabac ou de drogues par la mère pendant la grossesse pourrait aussi affecter le fœtus et conduire à ce trouble de l’évolution. En revanche, les antécédents familiaux de ce syndrome peuvent être un facteur de risque déterminant.
Les symptômes associés à la dyspraxie visuo-spatiale
Les symptômes les plus courants de cette maladie comprennent :
- les erreurs spatiales: équilibre, posture, mouvement, orientation
- le sentiment d’incoordination, de maladresse et de lenteur dans les mouvements : les mouvements sont lents et hésitants. L’enfant subit de nombreux accidents, ce qui l’amène à éviter les jeux avec ses pairs et l’activité physique
- une difficulté à « copier » les positions
- les problèmes d’organisation, de planification et de traitement
- le manque d’autonomie: il lui est difficile de s’habiller, de se coiffer, de se brosser les dents ou d’utiliser des couverts
- des difficulté à se souvenir et à suivre les instructions ou à apprendre les règles des jeux
- le sentiment de faiblesse et de fatigue continue
- les mauvaises aptitudes sociales
- une difficulté à lire et à écrire (écriture lente, nombreuses erreurs, difficulté à copier)
- des difficultés avec les mathématiques (dyscalculie)
- les problèmes d’élocution et de langage: mauvaise prononciation, difficulté à contrôler le ton et le rythme, problèmes d’articulation, mauvais vocabulaire, discours incohérent avec des difficultés à structurer les idées.
- les difficultés socio-émotionnelles: désintérêt, dispersion attentionnelle, irritabilité, anxiété, hyperactivité, immaturité, faible estime de soi.
Diagnostic
Le syndrome de l’enfant maladroit est généralement diagnostiqué lors de contrôles de routine chez le pédiatre, car le pédiatre applique systématiquement une batterie de tests et de tests spécifiques qui facilitent son diagnostic. Cependant, avant d’indiquer quelles sont les lignes directrices de traitement de ce trouble psychomoteur, il faut dire que son pronostic est généralement bon et que les patients adultes n’auront pas de problèmes à développer une vie normale.
Traitement et suivi
Dans tous les cas, l’approche thérapeutique de la dyspraxie est nécessairement multidisciplinaire, puisqu’elle doit inclure la physiothérapie, l’orthophonie et la neuropsychologie. Ainsi, les troubles moteurs seront traités par des kinésithérapeutes. Les orthophonistes traiteront des troubles de la parole et les neuropsychologues traiteront des apraxies idéationnelles.
S’il y a affectation dans le domaine émotionnel, la thérapie aidera l’enfant à faire face à des situations stressantes et à développer des compétences sociales. L’implication des parents est essentielle pour que ces thérapies d’accompagnement soient également réalisées à domicile et favorisent l’estime de soi de l’enfant. Bien accompagné, le patient pourra surmonter tous ces problèmes à l’âge adulte.
Romane est une rédactrice santé dont la passion pour la médecine alternative et la médecine traditionnelle est née d’une expérience personnelle. Elle explore les options de traitement naturels, ce qui l’a conduite à découvrir les bienfaits de diverses pratiques médicales. Elle a étudié la médecine alternative avant de se lancer dans l’écriture. Aujourd’hui, elle rédige sur une variété de sujets de santé, pour aider les personnes vers une santé optimale.