L’état de stress post-traumatique se manifeste suite à un évènement traumatisant. Plusieurs signes permettent de l’identifier, à savoir l’insomnie, l’auto-culpabilisation, ou encore les pensées négatives. Beaucoup confondent la pathologie avec la dépression, en raison de quelques points communs. Faisons le point sur l’état de stress post-traumatique, à savoir ses symptômes, ses causes, et sa durée.
Qu’est-ce qu’un état de stress post-traumatique ?
Comprendre l’état de stress post-traumatique
L’état de stress post-traumatique et les troubles du stress post-traumatique (TSPT) indiquent une même pathologie. Ils appartiennent à la catégorie des troubles psychiatriques. Ils touchent tout le monde, à tout âge : enfants et adultes peuvent en souffrir.
La pathologie se manifeste chez une personne exposée à un évènement traumatisant. L’expérience était alors trop marquante. Il peut s’agir d’une victime directe ou d’un témoin. Dans les deux cas, elle craint de revivre le même schéma. Elle en a peur, au point d’en faire une obsession.
Ce comportement présente des conséquences néfastes et peut affecter sa vie personnelle, sociale, et professionnelle. À noter qu’il existe plus de femmes que d’hommes touchés par le problème. Les femmes semblent être davantage sensibles au traumatisme.
Les cibles de la pathologie
Les personnes concernées par le TSPT partagent des points communs, en l’occurrence le stress important ressenti durant l’évènement. Elles se sentaient impuissantes, d’où le sentiment de culpabilité que nous allons aborder plus tard. La pathologie concerne trois acteurs du « drame » :
- La victime directe : elle était présente lors de l’évènement. Elle était, par exemple, dans le véhicule ayant fait un grave accident ;
- Le témoin : cette personne n’était pas exposée à l’évènement. En revanche, elle était mise au courant du déroulement du scénario. C’est par exemple l’époux de la victime directe ;
- L’individu ayant pris en charge le ou les victimes : il peut être un infirmier, un pompier, ou encore un policier responsable de la prise en charge de la victime directe.
L’évolution et les complications des TSPT
L’état de stress post-traumatique n’est pas sans conséquence. Il affecte différents domaines de la vie de la victime. Son quotidien peut être bouleversé par le traumatisme. Elle va faire en sorte d’éviter les sujets de conversation lui faisant penser à la mauvaise expérience. Aussi, elle tâche de ne pas fréquenter des endroits et des personnes lui rappelant le souvenir. Les complications de la pathologie sont dangereuses, car elles peuvent avoir diverses conséquences, notamment les suivantes :
- Des idées suicidaires : la victime désire mettre fin à sa souffrance en s’ôtant la vie ;
- Des comportements addictifs : une dépendance à l’alcool et à la drogue ;
- Une dépression : elle se traduit par une perte d’appétit, de la tristesse ou encore le manque d’intérêt.
Quels sont les signes de stress post-traumatique ?
Une obsession
L’obsession est un symptôme courant du TSPT. Des pensées intrusives s’immiscent soudainement chez la victime qui vaque à ses occupations. Elle présente de la difficulté à les contrôler.
Les pensées intrusives s’imposent lorsque la victime est confrontée à une circonstance lui rappelant son traumatisme. Prenons l’exemple d’une agression. La victime prend panique quand elle rencontre un individu similaire ou portant les mêmes habits que son agresseur.
Des comportements à risque
Une personne victime de stress post-traumatique a tendance à rechercher une échappatoire, notamment un motif de consolation. Les spécialistes établissent une relation entre la pathologie et les comportements à risque.
Les anciens combattants semblent en être les plus victimes. Ils s’adonnent à la consommation de substances psychoactives, à savoir le tabac, le cannabis ou encore l’alcool. Ils portent un intérêt pour les activités générant une sensation forte. Aussi, ils se mettent à avoir des relations sexuelles non protégées.
Des cauchemars post-traumatiques
Une victime du TSPT fait de mauvais rêves répétitifs. Ces derniers lui donnent l’impression de revivre l’évènement traumatisant. Cela crée un sentiment de détresse en elle. Le problème affecte la qualité de sommeil.
La victime a du mal à s’endormir. Aussi, elle se réveille fréquemment, en raison du sommeil perturbé. Un traitement ou une prise en charge s’impose, dans cette situation. Des séances de thérapie proposées par un psychologue peuvent aider la victime.
Une hypervigilance
Un individu lambda et un autre souffrant du syndrome post-traumatique répondent différemment à un bruit soudain. Le second a tendance à sursauter, en raison de son hypervigilance. Il existe un lien étroit entre cette dernière et les troubles anxieux, selon les spécialistes de la santé.
L’hypervigilance est une sorte de coquille dans laquelle la victime se réfugie. Elle se sent vulnérable. Elle semble tout le temps être sur ses gardes. Le klaxon d’une voiture ou la sonnerie d’un téléphone peut la mettre en sursaut.
Un évitement
La personne touchée par le trouble anxieux évite autant que possible les circonstances rappelant son traumatisme. Ces dernières incluent des endroits, une activité, ou encore des personnes. Elle préfère opter pour une alternative.
Prenons l’exemple d’un survivant d’une noyade. Il décide d’éviter des points d’eau, notamment un lac, la mer ou une piscine. Le simple fait de prendre un bain dans une baignoire ou entrer dans un jacuzzi peut lui être traumatisant.
Une auto-culpabilisation
L’auto-culpabilisation se révèle un sentiment ressenti par la majorité de victimes de stress post-traumatique. Elle concerne particulièrement les personnes ayant perdu un proche. Elles s’estiment en être le responsable.
Aussi, il est possible qu’elles blâment les autres. Ces derniers présentent un lien avec l’évènement. Prenons l’exemple d’une personne ayant perdu un proche en raison d’un accident de voiture. Elle blâme le conducteur et elle-même de ne pas avoir pris les initiatives nécessaires.
Une amnésie dissociative
L’amnésie dissociative se manifeste par une perte de mémoire temporaire. Il est important de savoir que les évènements traumatisants affectent le cerveau. La victime éprouve de la difficulté à retenir les informations relatives au fait.
Le trou de mémoire dure entre quelques minutes à des années. La victime va avoir du du mal à se souvenir de certains informations, notamment son identité ou encore le lieu où elle se trouve.
Des flashbacks
Un flashback d’un stress post-traumatique se traduit par des images mentales rappelant l’évènement. La victime se souvient du scénario. Elle parvient à ressentir les mêmes émotions, notamment une peur intense.
Les images mentales génèrent de la panique et un sentiment de détresse chez sa victime. Ils sont déclenchés par de choses anodines, notamment une senteur, des vêtements ou encore une apparence.
Un autodénigrement
Le stress post-traumatique provoque des pensées négatives sur soi, notamment de l’autodénigrement. La victime a tendance à s’autocritiquer. Aussi, il arrive qu’elle parle beaucoup du mal de son entourage.
Il convient de souligner que les victimes de la pathologie ont une vision différente du monde. Elles sont incapables d’anticiper l’avenir. Elles se regardent sous un mauvais jour. Le psychologue responsable de la prise en charge va encourager ce type de personne à avoir une meilleure estime de soi.
Une insomnie
L’insomnie est étroitement liée à l’hypervigilance. Une personne baisse ses gardes et a besoin d’être calme pour s’endormir. Cela risque de paraitre difficile pour quelqu’un d’hypervigilant.
Bon nombre d’individus souffrant de TSPT ont recours à l’alcool ou la drogue pour s’endormir. Ces substances leur permettent d’être apaisées, essentielles pour trouver le sommeil. Attention, une prise régulière risque d’entrainer des soucis de toxicomanie.
Un isolement
Le TSPT affecte la vie sociale de sa victime. Cette dernière porte peu d’intérêt à sa relation avec ses proches. Elle préfère s’éloigner d’eux et s’isoler.
La victime a l’impression que ses proches ne peuvent pas comprendre sa situation. Dans ce type de situation, il est recommandé de consulter un thérapeute. Une thérapie se révèle d’une grande aide.
Des problèmes de concentration
Le manque de concentration accompagne les symptômes du stress post-traumatique. Le problème résulte de l’association entre l’anxiété et de l’hyperexcitation.
La personne concernée par le problème va avoir du mal à se concentrer sur ses études ou son travail. Cela altère ses résultats professionnels. Elle doit rester vigilante en conduisant un véhicule, puisque son esprit se trouve régulièrement ailleurs.
De la colère
L’hyperexcitation générée par la pathologie incite le cerveau à choisir entre la lutte ou l’évitement. La victime n’arrive pas à trouver un juste milieu. Elle semble s’orienter vers l’une de ces alternatives lorsqu’elle est confrontée à une situation.
Cette hyperexcitation va entrainer de fortes émotions, notamment de la colère. La victime s’irrite facilement lorsque son entourage n’est pas du même avis qu’elle, par exemple. Elle peut s’en prendre aux autres.
Perte d’intérêt
Un individu touché par le syndrome post-traumatique est peu enthousiaste. Il perd l’intérêt pour les activités qui le passionnent. Le trouble du sommeil, l’isolement ou encore les sautes d’humeur en sont les causes.
Prenons l’exemple d’une personne adepte d’activités physiques. Chaque semaine, elle consacre une partie de son emploi du temps à sa passion. Elle ne sort presque plus, depuis l’évènement traumatisant. Elle est démotivée pour s’adonner à la course à pied matinale.
Quand les symptômes apparaissent-ils ?
Une personne est atteinte du stress post-traumatique à partir du moment où elle rencontre des difficultés au quotidien. Elles se manifestent, dans la plupart des cas, trois mois après l’évènement traumatisant. Aussi, elles peuvent survenir après plus de trois mois ou un an, voire plus. Cela varie selon la personne. Les troubles du sommeil figurent parmi l’un des premiers signes alarmants.
Les victimes de la pathologie consultent souvent pour cette raison. Elles pensent être atteintes d’une simple insomnie ou d’une légère dépression, alors qu’il s’agit d’un stress post-traumatique. Il est conseillé de consulter un médecin ou une association chargée d’accompagner les victimes de troubles anxieux, si vous souffrez de TSPT. Ils proposent le traitement adapté.
Quelles sont les causes du stress post-traumatique ?
L’état de stress post-traumatique résulte d’une peur intense due à une expérience marquante. Il est intéressant de savoir que 50 % à 60 % de la population ont vécu un évènement traumatisant dans leur vie. Seule une partie d’entre elles va développer le traumatisme en TSPT. Des facteurs environnementaux, biologiques ou encore individuels peuvent être à l’origine du problème. Voici quelques cas fréquents :
- Un attentat : un terrorisme, un attentat à la pudeur ;
- Une perte d’un proche : ce dernier peut être un membre de la famille, un parent ou un ami ;
- Une catastrophe naturelle : une inondation, un séisme, une épidémie, une avalanche, un feu de forêt ;
- Une lutte contre une maladie grave : notamment un cancer ;
- Un accident grave : un accident de la route, une noyade, un incendie ;
- Une attaque : une attaque à main armée, une séquestration suite à un kidnapping, un viol, un cambriolage.
Quelle est la durée des symptômes ?
L’état de stress post-traumatique dure aux alentours d’un mois, voire plusieurs mois. Un symptôme risque d’en entraîner un autre si aucune solution n’est prise. Des complications peuvent survenir, si aucune intervention de la part d’un spécialiste de la santé n’a lieu. La victime peut être un danger pour elle-même ou pour son entourage, dans cette situation.
Romane est une rédactrice santé dont la passion pour la médecine alternative et la médecine traditionnelle est née d’une expérience personnelle. Elle explore les options de traitement naturels, ce qui l’a conduite à découvrir les bienfaits de diverses pratiques médicales. Elle a étudié la médecine alternative avant de se lancer dans l’écriture. Aujourd’hui, elle rédige sur une variété de sujets de santé, pour aider les personnes vers une santé optimale.